Je ne suis pas superstitieuse. Je ne l’ai jamais été. Mais hier matin quand j’ai lu sur metropolehaiti.com, la mort de Roland Dorfeuille, je me suis dit, comme on dit souvent en Haïti, que ‘le jour de ma mort, je le saurai’. En effet, samedi dernier, j’ai regardé BouKi Nan Paradi, et j’ai ri comme je ne l’avais fait depuis longtemps. J’ai ri de l’incarnation de notre Bouki collectif avec sa gloutonnerie bon-enfant, sa naïveté déconcertante, ses paroles sans queue ni tête…J’ai ri de Malis, de Madan Bouki et de Jal Bos Sen Pyè. Longtemps après la dernière scène, je suis restée à rire, et en m’endormant ce soir-la, une Haïti naïve et coopérative, bleue, pastel, et indigo me fut restée dans la gorge. C’était à la fois de la nostalgie et de la joie, de la colère et de la paix, de la résignation et de la foi, un peu de tout, beaucoup de riens qui m’ont embrasé à la vision d’une époque et d’un pays longtemps enfuis.
Il y avait les rumeurs que les enfants aimaient tant à propos de Pyram : qu’il était l’haïtien le plus laid qui existait, qu’il avait lancé un concours pour trouver quelqu’un de plus laid que lui, mais que personne n’avait réussi á le détrôner de son titre. Il y avait les pubs de Pyram que j’aimais tellement que j’en rêvais la nuit, et que je peux réciter encore aujourd’hui …Puis il y avait le TALENT, la PERFECTION, l’EXCELLENCE qui habitaient Roland Dorfeuille et que Roland Dorfeuille habitait. De Pélin Tét à Bouki Nan Paradi, il n’a pas arrêté de se définir et de nous définir. Comme le dirait Franketienne ou Syto Cavé, « nonm sa fout gen talen ».
Roland Dorfeuille n’est plus, mais Pyram et Bouki seront toujours présents, car ce sont des personnages à nous tous, des facettes de nous tous.
Tuesday, October 14, 2008
Pyyyyyram
Monday, September 15, 2008
Aujourdhuilinde: Une jeune fille se suicide après l'annonce de la fin du monde par des télévisions indiennes
Une jeune fille illettrée de 16 ans s'est suicidée mardi, terrorisée à l'idée de vivre la fin du monde qu'annonçaient des télévisions indiennes, rapporte le correspondant du Hindustan Times à Indore.
A Genève mercredi, des chercheurs du Centre européen pour la recherche scientifique, dont plusieurs dizaines d'Indiens, ont tenté de recréer les circonstances du Bing bang pour expliquer la naissance de la Terre. La veille, des chaînes d'information relayaient les théories d'une poignée de scientifiques, qui prédisaient tremblements de terre, tsunamis et disparition de la planète après une pluie de trous noirs instables.
Les conséquences racontées par le Times of India sont moins dramatiques: à Bhubaneswar, dans la région de l'Orissa, plusieurs personnes se sont précipitées au temple, ou ont au contraire attendues la fin du monde assis dans leur salon au lieu d'aller travailler.
Mais ces comportements n'ont pas amusé le ministère de l'Information et de la Diffusion qui a sérieusement mis en garde les chaînes India TV et Aaj Tak, accusées d'avoir propagé "désinformation, anxiété et horreur parmi la population".
Monday, August 11, 2008
Ces banques indiennes qui emploient des "gros bras" pour traquer les impayés
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UNICEF : Deux millions d’enfants meurent chaque année en Inde
Un rapport du Fond des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) sonne aujourd’hui l’alarme sur la santé des enfants indiens : malgré sa croissance économique rapide, le second pays le plus peuplé du monde "ne parvient pas à fournir des soins adaptés aux enfants les plus démunis".
Plus de 20% des enfants qui meurent dans le monde avant leur cinquième anniversaire sont indiens, soit près de deux millions d'enfants qui disparaissent chaque année. C'est ce qu'annonce un rapport de l'Unicef, The State of The Asia Pacific's Children Report 2008, publié hier, qui examine les tendances en matière de santé maternelle et infantile en Asie. Le Sous-continent tient là un triste record, loin devant la Chine, qui ne compte "que" 400 000 enfants morts par an. D'autant que pour l'Unicef, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est le baromètre mesurant les progrès réalisés par un pays en matière de développement humain.
La fulgurante croissance économie indienne a pourtant permis à des millions de personnes de "sortir de la pauvreté" ces dernières années. De 115 morts pour 1000 enfants de moins de cinq ans en 1990, le taux de mortalité infantile est ainsi passé à 76 pour 1000 en 2006, une baisse de près d'un tiers. Mais ces progrès sont insuffisants, affirme l'organisation des Nations Unies : "le fossé entre riches et pauvres s'accroît à un rythme inquiétant dans le pays, mettant en danger des millions de mères et d'enfants. Les soins de santé ne parviennent toujours pas à toucher les plus pauvres".
Le "miracle" économique a paradoxalement amplifié les inégalités, particulièrement prégnantes en Inde, explique le rapport. En effet, aux inégalités sociales et géographiques –la mortalité infantile est de 50% supérieure dans les zones rurales- s'ajoutent les discriminations de sexe et de caste. La plupart des quelques 240 millions de miséreux que comptent aujourd'hui le pays sont en effet issus des "basses castes", dont la couverture médicale est quasi nulle : "plus des trois quart des enfants de ces castes sont anémiques, et la grande majorité n'ont jamais vu de médecin", affirme l'Unicef.
La discrimination à l'égard des femmes est également un facteur majeur alimentant la mortalité infantile : selon une récente étude de l'ONG ActionAid, il y aurait plus de 500 000 avortements de fœtus féminins chaque année, et le ratio femmes/hommes vient d'atteindre un taux historiquement bas, avec 927 filles pour mille garçons nés. "Si la discrimination à l'encontre des femmes et des filles n'est pas prise en compte dans les stratégies générales visant à améliorer la santé de la mère et de l'enfant, leurs taux de mortalité resteront obstinément élevés", avertit le rapport.
Touchant de plein fouet ces populations marginalisées, la sous-alimentation (responsable de 50 % de la mortalité infantile) et la pneumonie (30%) sont les principaux responsables de l'hécatombe, dans un pays où les deux-tiers de la population sont de facto exclus des services de santé de qualité. Le taux de malnutrition indien est en effet le plus élevée d'Asie : "Une femme sur trois souffre d'un poids insuffisant : le risque de décès de son enfant est alors 20 fois supérieur à celui de bébés en bonne santé", affirme l'Unicef. Pour l'organisation, seule une augmentation conséquente des dépenses de santé publique -qui ne représentent actuellement qu'1% du PIB- à destination des plus pauvres pourrait améliorer significativement la survie des enfants indiens.
Une étape fondamentale : l'Inde détient la "clef" pour que le monde atteigne les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), conclut le rapport. En 2000 en effet, les 189 pays membres de l'ONU ont signé les OMD, huit objectifs à atteindre d'ici 2015, parmi lesquels figure la réduction de la mortalité infantile. "A moins que l'Inde ne fasse des progrès majeurs sur la santé, la nutrition, l'hygiène, l'éducation, l'égalité des sexes et la protection infantile, les efforts mondiaux pour attendre les OMD sont voués à l'échec", alerte l'Unicef.
par Thomas Pekish
Aujoudhuilinde.com