La matinée s’annonçait longue. J’en étais à ma énième salle d’attente dans cet univers sinistre—j’ai horreur des hôpitaux. J’étais là depuis environ deux heures. Moi qui pensais que les examens médicaux me prendraient un quart d’heure au plus ! Un regard sur la salle pleine à craquer balaie ce qui me restait d’optimisme. Toutes les chaises étaient occupées-et mes deux enfants, qu’est-ce qu’ils étaient lourds ! J’en aurais pour longtemps avant qu’une chaise ne soit libérée. J’étais épuisée. Alors que j’étais perdue dans des pensées un peu moroses, un geste capta mon regard. Un homme de haute taille, blond, yeux verts, bien mis, me fit signe et me céda sa chaise. J’étais soulagée, je me hâtai de m’asseoir…C’est alors que j’ai remarqué que l’homme boitait péniblement en se dirigeant vers un coin de la salle où il est resté debout. Je suis restée assise, mais tout avait changé. Pendant quelques minutes mon monde s’est arrêté, et je m’en suis voulue d’avoir trainée avec moi toutes ces idées tragiques sur la violence, la méchanceté, l’égoïsme, le racisme, etc.…Quelque soit ce que l’on pense, la nature humaine est capable de grande bonté et de dépassement.
Monday, March 31, 2008
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