Un autre jour se lève timidement sur New Delhi. Je décide de commencer à bloguer. L’écran de mon ordinateur portable est jusqu’en face de moi, mais je ne sais vraiment pas quoi écrire. A travers ma fenêtre, de petites raies lumineuses trouent une à une le brouillard emmitouflant le paysage. C’est mon premier décembre à New Delhi. Je ne savais pas qu’il pouvait faire aussi froid. L’année dernière quand je venais d’arriver, je trouvais les gens amusants et même ridicules dans leurs lourds manteaux de laine. Et cette année, après avoir survécu à la canicule de mai et de juin où la température culminait parfois jusqu’à 50 degrés Celsius, j’ai moi aussi besoin d’un manteau.
Les Noëls haïtiennes me manquent ; même si elles dérogent un peu à la logique des Noëls des pays industrialisés où cheminées, bonhomme de neige, conifères, la soif pantagruélique des cadeaux… rendent plus plausible l’histoire de Santa Claus venant du pole Nord. En Haïti, Noël c’est d’abord une affaire de cœur—les petits détaillants du bas de la ville, les fanaux sur les chaussées, les bouteilles de crémas bien en vue sur les étagères, les réveillons où les jeunes amoureux profitent du compas pour se tâter, une nouvelle couche de peinture sur les portails... Ici tout est si calme. N’était-ce ce froid de canard qui vous tenait un peu dans les jambes, rien ne prêterait à penser que d’ici quelques jours, l’année s’achèverait.
Thursday, December 14, 2006
En Haiti Noel c'est une affaire de coeur
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1 comment:
Just stumbled on your blog. I can read French and understand it fairly well, though I am not so good at writing it. The desire and love to do that, though, is very much there. Hope to keep coming back to your blog.
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