Pour le visiteur de Delhi qui a forcément lu les rapports économiques récents sur le fort taux de croissance de l’économie indienne, les marchés sont les lieux les plus bruyants, les plus révélateurs et les plus descriptifs de l’activité économique. De onze heures du matin jusqu’au soir, c’est un amalgame de sons, d’odeurs et couleurs. Les créations les plus originales alternent avec les produits importés ; la charcuterie d’un coté, les fleuristes et la pharmacie d’un autre ; les petits cafés BARISTA et les pizzeria DOMINO’S ; les prêts-à-porter et les produits artisanaux ; les fruits juteux qui invitent à la rêverie et les légumes frais s’ouvrant au soleil…Tout s’y trouve, sauf les femmes.
Contrairement à Haïti où les femmes sont les grands moteurs de l’économie informelle, où le marché Tête Bœuf abrite dans ses flancs un flux important de détaillantes, où les rues du Centre-Ville sont prises d’assaut par des femmes chercheuses d’espoir, où le masculin de marchande, pour répéter après Mirelle N. Anglade, est rarement utilisé…Ici ce sont les marchands qui donnent le ton à la vente de détails.
Un flot d’hommes passés maître dans l’art de la vente, t’appellent, te harcèlent, t’ensorcèlent jusqu’à ce que, épuisé et charmé, tu mets bas les armes et te plies aux jeux de l’offre et de la demande ; tu soupèses la marchandise et négocies ardemment les prix, puis quand une entente est trouvée et que satisfait, tu t’apprêtes à t’esquiver, on te demande « Anything else ? », tu dis non à la hâte parce que tu sens que tu viens de te faire avoir, mais avant que tu t’en aperçoives, d’autres spécimens te sont présentés, d’autres « deals » te sont contés et tu n’ as pas le cœur à dire non, ni à rompre le charme, ni à t’en aller de la vie qui grouille de toutes parts.
C’est là le charme de Delhi. L’envoûtement. Tu t’étonnes un peu de l’absence de femmes, mais les hommes ne te laissent pas le temps de trop y penser.
Contrairement à Haïti où les femmes sont les grands moteurs de l’économie informelle, où le marché Tête Bœuf abrite dans ses flancs un flux important de détaillantes, où les rues du Centre-Ville sont prises d’assaut par des femmes chercheuses d’espoir, où le masculin de marchande, pour répéter après Mirelle N. Anglade, est rarement utilisé…Ici ce sont les marchands qui donnent le ton à la vente de détails.
Un flot d’hommes passés maître dans l’art de la vente, t’appellent, te harcèlent, t’ensorcèlent jusqu’à ce que, épuisé et charmé, tu mets bas les armes et te plies aux jeux de l’offre et de la demande ; tu soupèses la marchandise et négocies ardemment les prix, puis quand une entente est trouvée et que satisfait, tu t’apprêtes à t’esquiver, on te demande « Anything else ? », tu dis non à la hâte parce que tu sens que tu viens de te faire avoir, mais avant que tu t’en aperçoives, d’autres spécimens te sont présentés, d’autres « deals » te sont contés et tu n’ as pas le cœur à dire non, ni à rompre le charme, ni à t’en aller de la vie qui grouille de toutes parts.
C’est là le charme de Delhi. L’envoûtement. Tu t’étonnes un peu de l’absence de femmes, mais les hommes ne te laissent pas le temps de trop y penser.
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